Bruxelles, Belgique
Moreau Kusunoki a remporté le troisième prix du concours international de design pour le renouvellement du bâtiment Paul-Henri Spaak, siège du Parlement européen à Bruxelles.
Le projet vise à refléter une vision multidimensionelle de l’Europe, de sa démocratie et de ses idéaux. La diversité des natures et des cultures, des langues, des opinions et des structures — tout ce dont l’Union européenne est porteuse — est exprimée et célébrée à travers la conception. L’architecture stimule un large éventail de possibilités et de perspectives, et devient l’incarnation du terrain d’entente européen, physiquement et idéologiquement. C’est le lieu où convergent différentes voix, où se forgent des valeurs et des objectifs communs.
Le programme s’articule selon une série de volumes fragmentés, plutôt que de se dresser en une masse monolithique, de manière à s’intégrer dans l’environnement en harmonie avec son échelle. En rétablissant la continuité spatiale entre le centre historique, le Parc Léopold et jusqu’au Parc du Cinquantenaire, le complexe du Parlement devient une partie de la promenade quotidienne des citoyens et des visiteurs de Bruxelles. La série de jardin à l’intérieur et à l’extérieur du nouveau Parlement européen constitue une allégorie de l’Union européenne, un geste symbolique qui évoque ses racines robustes et sa nature en constante évolution.
La conception s’attache avant tout à réduire l’impact sur l’environnement grâce à une utilisation réfléchie des ressources. Le projet aspire à un équilibre sensible entre rénovation et durabilité, et réussit à réinventer radicalement l’image et les performances du bâtiment, tout en préservant autant que possible son actuelle structure, afin de minimiser l’empreinte carbone. Environ 60 % du corps bâti existant est maintenu, une partie importante des fondations, des dalles de plancher, ainsi que des composants de la structure sont conservés
À l’image de la transparence du processus démocratique qui a lieu dans ce même bâtiment, les volumes exposent intentionnellement leur activité intérieure au public. La nuit, les mécanismes internes du Parlement s’affichent à travers les quatre « phares ». La grande chambre, la grande salle d’audience, l’espace culturel polyvalent et le point de vue panoramique des visiteurs se trouvent au sommet de leurs volumes respectifs, ainsi leurs délibérations, événements ou activités nocturnes contribuent à la dimension théâtrale de l’institution à l’échelle de la ville. Le bâtiment se transforme en un phare rayonnant et se dresse comme un point de référence dynamique pour les citoyens auxquels il est dédié.