Le Guggenheim Helsinki, figure reconnaissable du port, évoque à l’histoire maritime de la ville tout en devenant un point de référence contemporain dans la ligne d’horizon, la scène culturelle et la vie quotidienne de la capitale. Le projet naît de la coalescence de dix volumes fragmentés qui accueillent la ville en son sein et étendent simultanément le musée dans son contexte. Grâce à des espaces aux larges dimensions tout en conservant une échelle intime, à des places intérieures et des rues couvertes, le musée fait échos à l’urbanité de la ville. Le long de la frontière ténue entre intérieur et extérieur, un réseau d’espaces intermédiaires constitue un terrain fertile pour les rencontres et le dialogue entre les visiteurs, l’art et le tissu urbain.

Il ne s’agit pas seulement d’un lieu d’exposition : les oeuvres d’art imprègnent le bâtiment et ses activités par leur présence. Le continuum fragmenté, articulant des activités hétérogènes à travers une variété d’espaces, reflète l’hétéroclisme de l’art moderne et contemporain, qui s’épanouit non pas dans des pièces confinées ou cachées, mais au sein d’espaces transparents et ouverts qui occasionnent des dialogues inattendus. Le musée est conçu de manière à initier es conditions pour des narrations fructueuses. C’est un lieu qui interpelle les esprits et les émotions, un lieu où se fabriquent des souvenirs.

La participation de Moreau Kusunoki au concours international, organisé par la Solomon R. Guggenheim Foundation (États-Unis), l’État finlandais et la ville d’Helsinki en 2015, a remporté la première place parmi les 1 717 projets soumis.